Qu’est-ce que c’est ?
Les remontées capillaires ou humidité ascensionnelle sont un phénomène qui se traduit par une remontée de l’eau contenue dans le sol à travers la porosité du mur. Elles viennent de l’humidité présente dans le sol qui remonte dans les murs enterrés et peuvent atteindre une hauteur de 1 m 50 en fonction de l’épaisseur du mur et de la perméabilité de son matériau. Ce procédé est comparable à un morceau de sucre posé dans une tasse avec un fond de café, on peut y voir le liquide remonter à travers le sucre.
Quels sont les risques pour votre habitation et votre santé ?
Si les remontées capillaires ne sont pas prises au sérieux le plus rapidement possible, elles risquent d’être un problème pour la maison. Les façades peuvent progressivement se dégrader et fragiliser l’habitation.
Du fait de l’humidité et des moisissures, celles-ci peuvent avoir de réelles conséquences sur la santé. Elles peuvent provoquer ou aggraver des problèmes articulaires, de l’arthrose, des problèmes respiratoires, des allergies et des réactions cutanées. Dans une moindre mesure, elles peuvent également être la source des mauvaises odeurs dans l’habitation.
Il est donc primordial de traiter le problème au plus tôt et ne pas laisser empirer la situation.
Quel type d’habitat est concerné ?
La plupart des maisons concernées datent d’avant 1961. A cette date, la commission Générale de Normalisation du Bâtiment vise à imposer une rupture de capillarité pour toute nouvelle construction en maçonnerie. Cela se traduit souvent par des systèmes d’étanchéité entre les fondations et les murs porteurs (avec une arase bitumeuse par exemple).
Même si c’est moins fréquent, des habitations plus récentes peuvent également présenter des signes de remontées capillaires. L’arase a pu être mal réalisée ou être obstruée et ne fonctionne plus comme barrière isolante. En Ile-de-France, certaines maisons ont eu leur soubassement en meulière renforcé par des joints composés de mortier ciment. Celui-ci empêche la maison de respirer en coupant la communication entre l’air et le mur.
L’imperméabilisation des sols (trottoir, terrasse en dur) font que l’eau ne peut s’évaporer ou s’infiltrer dans le sol. Elle se concentre donc dans les murs des soubassements et risque de remonter de manière indésirable. Un bon ensoleillement permet à la façade de réguler l’humidité et de l’évacuer. Tout obstacle comme un muret de clôture trop près de la maison ou un lierre freine son assèchement naturel.
De plus, le type de matériaux utilisés a aussi un impact sur la porosité des murs. Si les matériaux utilisés sont dits à pores fins (briques de terre crue, torchis, pierres calcaires etc.) il y a une moins bonne perméabilité.
Comment les repérer ?
Plusieurs signes peuvent indiquer que vous avez peut-être un problème de remontée capillaire :
A l’intérieur de l’habitation :
Salpêtre (tâches blanchâtres)
Petits champignons et moisissures
Effritement et/ou boursouflure des plaques et enduits
Gondolage des plinthes ou pourissement du sol
Décollage du papier peint (surtout au niveau du sol)
A l’extérieur de l’habitation :
Crépi dégradé
Cloques
Auréoles
Il ne s’agit ici que des signes visibles à l’œil nu.
Quelles sont les causes ?
Plusieurs causes peuvent expliquer les remontées capillaires comme l’emplacement de l’habitation. La maison peut être dans une cuvette, sur un terrain en pente ou bien à proximité d’une source d’eau. Cela peut aussi être dû à l’état de la maison : les drains (sillons) réalisés lors de la construction de l’habitation sont peut-être bouchés ou endommagés.
Comment procéder ?
Afin d’être sûr qu’il s’agisse de remontées capillaires, il faut faire appel à un professionnel. Il se chargera de diagnostiquer le problème avec l’utilisation d’un matériel spécialisé comme un humidimètre (calculateur l’humidité) ou une bombe à carbure.
La bombe à carbure est utilisée afin de mesurer le taux d’humidité d’un mur. Il suffit de prélever un échantillon de maçonnerie à l’intérieur d’un mur qui est mélangé à du carbure de calcium. Des gaz s’échapperont dans une bouteille. Une pression élevée indiquera un fort taux d’humidité dans les murs.
Il ne faut pas agir seul, en effet, une mauvaise appréciation du problème peut entrainer des travaux longs et coûteux mais surtout inutiles !
Poser un revêtement étanche sur le mur qui présente des signes d’humidité ne fera que déplacer le problème.
Une fois le diagnostic réalisé par un professionnel il proposera la solution la plus adaptée. Plusieurs sont disponibles : les prix, la durée des travaux et le succès de l’opération sont très variables en fonction des habitations. On peut néanmoins citer ces traitements :
- L’injection de résine dans le mur pour obstruer les capillarités (technique la plus efficace).
- Le drainage afin de mieux évacuer l’eau de pluie présente dans le sol et se charge de les évacuer vers le réseau d’eau pluvial. Il s’agira soit de déboucher les drains actuels ou de refaire le réseau. La pose de cailloux ou de galets dans le sillon permet une meilleure absorption de l’eau.
- La centrale d’assèchement permet d’assécher l’eau contenue dans les murs.
- La pose d’une membrane étanche afin de prévenir les infiltrations dans les fondations.
- Le cuvelage est la création d’un caisson étanche en sous-sol.
- Etc…
Pour son efficacité, l’injection d’une résine hydrophobe VERTIKAL AQUASTOP est recommandée. L’applicateur exclusif de la marque Vertikal® injecte une solution sous forme liquide (pour un mur creux) ou sous forme de crème (pour un mur dense). Il s’agit de créer une arase sanitaire : une résine hydrophobe qui créer une frontière étanche entre le sol humide et les murs.
Le produit injecté dans la maçonnerie va s’agglomérer au contact de l’humidité et changer les matériaux hydrophiles en matériaux hydrophobes qui préviendront de toutes remontées d’humidité venant du sol. La dose de résine doit être calculée expressément pour être effective, un applicateur exclusif de la marque Vertikal® est le plus apte à la définir.
Le procédé de l’application du produit VERTIKAL AQUASTOP permet de réaliser en 4 étapes une barrière étanche du sol vers les murs.
Etape 1 : après le calcul de l’humidité et la décision du produit à adopter, il faut tracer une ligne de forage.
Etape 2 : des forages espacés tous les 10-12 cm sur la façade sont nécessaires afin de faire pénétrer la résine. La profondeur du puit de forage est équivalente à l’épaisseur du mur moins 3 cm.
Etape 3 : le produit VERTIKAL AQUASTOP est injecté dans tous les trous forés, selon une quantité précise. Un dépoussiérage des puits de forage après percement est nécessaire avant toute intervention.
Etape 4 : après rebouchage des puits de forage, la résine va se cristalliser au contact de l’humidité ascendante, créant ainsi une barrière étanche.
La durée des travaux dépend fortement de la zone à traiter, de l’épaisseur et de la dureté du mur, il faut environ 2 jours pour traiter une vingtaine de mètres linéaires.
Si l’injection d’une résine est bien souvent la meilleure technique, elle nécessite un temps de séchage allant de 3 à 6 mois voire plus. Il est déconseillé de réaliser des travaux sur les murs traités durant cette période afin de laisser les murs s’assécher complétement avant la pose d’un revêtement.
VERTIKAL® est une marque française de revêtements extérieurs. Gage de qualité, conforme aux normes françaises et européennes, elle bénéficie de l’agréement Ecolabel.
Pour aller plus loin :
- Guide « La pathologie des façades, diagnostic, réparations et prévention », CSTB.
- Yves Baret, « Traiter l’humidité : Comprendre les origines de l’humidité-diagnostiquer les désordres-évacuer et traiter l’humidité », Chantiers Pratiques, 2014.
- « Remontées capillaires, étude comparative des traitements », FFB : Bâtimétiers n° 25, 2011.
- Edmond Tiemtoré, « Traitement des remontées capillaires d’eau dans les bâtiments », Universitaires Européennes, 2018.
- https://www.lamaisonsaintgobain.fr/facades/conseils/renover-la-facade-de-sa-maison/remontees-capillaires-quels-traitements